Les bandes dessinées de notre enfance et historique

Une bande dessinée (dénomination communément abrégée en BD ou en bédé) est une forme d’expression artistique, souvent désignée comme le « neuvième art », utilisant une juxtaposition de dessins (ou d’autres types d’images fixes, mais pas uniquement photographiques), articulés en séquences narratives et le plus souvent accompagnés de textes (narrations, dialogues, onomatopées). Will Eisner l’a définie (avant l’émergence d’Internet) comme « la principale application de l’art séquentiel au support papier ».

La bande dessinée peut désigner, selon le contexte, la forme d’expression, c’est-à-dire la technique en tant que telle, mais aussi le médium qui supporte la bande dessinée (livres de différentes formes, support numérique). Son origine est attribuée à Rodolphe Töpffer au xixe siècleRichard Felton Outcault avec The Yellow Kid est également un des précurseurs du genre.

ASTÉRIX

Astérix, anciennement Astérix le Gaulois, est une série de bande dessinée française créée le 29 octobre 1959 par le scénariste français René Goscinny et le dessinateur français Albert Uderzo dans le no 1 du journal français Pilote. Après la mort de René Goscinny en 1977, Albert Uderzo poursuit seul la série, puis passe la main en 2013 à Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.

La série met en scène en 50 av. J.-C. (peu après la conquête romaine) un petit village gaulois d’Armorique qui poursuit seul la lutte contre l’envahisseur grâce à une potion magique préparée par le druide, cette boisson donnant une force surhumaine à quiconque en boit. Les personnages principaux sont le guerrier Astérix et le livreur de menhirs Obélix, chargés par le village de déjouer les plans des Romains ou d’aller soutenir quiconque sollicite de l’aide contre la République romaine. Publiée dans Pilote de 1959 à 1973, la série est éditée parallèlement en album cartonné, pour les vingt-quatre premiers albums, d’abord aux éditions Dargaud, puis à partir de 1998 aux éditions Hachette, et enfin aux éditions Albert René pour les dix albums suivants. Les ventes cumulées des albums, traduits dans cent onze langues, représentent 380 millions d’exemplaires, ce qui en fait la bande dessinée européenne la plus vendue dans le monde

Lucky Luke

Lucky Lukeest une série de bande dessinée belge de western humoristique créée par le dessinateur belge Morris dans l’Almanach 1947, un hors-série du journal Spirou publié en 1946. Morris est aidé, à partir de la neuvième histoire, par plusieurs scénaristes, dont le plus fameux est René Goscinny. Depuis la mort de Morris en 2001, le dessin est assuré par Achdé.

La série met en scène Lucky Lukecow-boy solitaire au Far West, connu pour être « L’homme qui tire plus vite que son ombre », accompagné par son cheval Jolly Jumper et la plupart du temps par le chien Rantanplan. Lors de ses aventures, il doit rétablir la justice dans le Far West en pourchassant des bandits dont les plus connus sont les frères Dalton. La série est truffée d’éléments humoristiques qui parodient les œuvres de western.

Elle compte, en 2017, 79 albums parus tout d’abord aux éditions Dupuis, puis Dargaud et enfin Lucky Comics. Chaque histoire a aussi été pré-publiée dans un journal : entre 1946 et 1967 dans Spirou, entre 1967 et 1973 dans le journal Pilote, entre 1974 et 1975 dans Lucky Luke, de 1975 à 1976 dans l’édition française de Tintin, puis la série change de support entre les histoires avec Spirou et Pif Gadget, mais aussi dans des magazines comme Paris Match ou VSD.

Il s’agit d’une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe, elle a été traduite dans de nombreuses langues. La série a aussi été adaptée sur de nombreux supports, en longs-métrages d’animation et séries animées pour la télévision, en films, jeux vidéo, jouets et jeux de société. Le terme « Lucky Luke » est depuis devenu dans les sociétés française et belge synonyme de rapidité.

Titeuf

Titeuf est une franchise médiatique basée sur la série initiale des bandes dessinées du même nom, créée par le dessinateur suisse Philippe Chappuis (Zep) en 1993. Elle esquisse l’histoire d’un jeune garçon nommé Titeuf et de la vision qu’il a des attitudes et institutions des adultes. Physiquement, le personnage est reconnaissable à sa mèche blonde. La série est adaptée en série d’animation à partir de 2001, puis en film, intitulé Titeuf, le film en 2011. La série raconte la vie quotidienne de Titeuf, un enfant âgé de huit ou dix ans, à la mèche blonde caractéristique, de ses amis et de leur vision du monde des adultes. Une grande partie des discussions abordées concernent les mystères des filles, du sexe, de la séduction, et de Nadia, la fille dont Titeuf est plus ou moins secrètement amoureux. Une grande caractéristique de Titeuf sont ses nombreuses expressions, notamment « tchô » et « c’est pô juste ». Il est souvent accompagné de ses meilleurs amis, Manu, Hugo et François. Le nom Titeuf viendrait de « p’tit œuf » car Zep trouvait que son personnage avait la tête en forme d’œuf.

Tintin

Tintin est un personnage de fiction créé par le dessinateur belge Hergé dans la série de bandes dessinées Les Aventures de Tintin, dont il est le personnage principal. Il apparaît pour la première fois dans le supplément jeunesse Le Petit Vingtième du journal belge Le Vingtième Siècle, avec les aventures de Tintin au pays des Soviets en 1929. Il est considéré comme le « descendant » de Totor, chef scout créé par Hergé en 1926 pour la revue Le Boy-Scout belge.

Tintin est un jeune reporter, toujours accompagné dans ses voyages par son fox-terrier Milou. Il est rejoint dans ses aventures par le capitaine Haddock à partir de l’album Le Crabe aux pinces d’or, puis par le Professeur Tournesol à partir de l’album Le Trésor de Rackham le Rouge. Sa route croise aussi très souvent celle des détectives Dupond et Dupont et plus épisodiquement celle de la cantatrice Bianca Castafiore, dont il fait la connaissance dans l’aventure Le Sceptre d’Ottokar.

Tintin est un grand voyageur : entre autres destinations, il se rend en URSS, au Congo belge, en Inde, en Égypte, en Chine et au Tibet, au Pérou, et il va même jusqu’à marcher sur la Lune.

Si la belgitude de Tintin demeure, elle a depuis longtemps été transcendée par l’engouement universel pour ce héros connu de millions de lecteurs. Tintin est en effet devenu un personnage majeur de la bande dessinée dans le monde.

Marsupilami

Le Marsupilami est un animal imaginaire créé par André Franquin en 1952, dans la série Spirou et Fantasio, avant d’accéder à sa propre série. Il est doté d’une force herculéenne et d’une queue préhensile démesurée ainsi que de toutes sortes de particularités zoologiques dévoilées au fil des albums. Franquin a décrit le marsupilami, en 1952, en lui attribuant le pseudo-nom scientifique de Marsupilamus fantasii, la fiction voulant que Fantasio ait le premier mis la main sur cet animal. Son nom est dérivé des mots français marsupial, pilou-pilou (un personnage de Popeye) et ami. Par plaisanterie, le zoologiste Alain Quintart a publié en 1992 une description scientifique du marsupilami, qu’il nomme Marsupilamus franquini1. Ce canular a été indexé comme une diagnose valide par la très sérieuse Zoological Society of London. D’un point de vue nomenclatural ou taxinomique, rien n’exigeait un nouveau nom, par conséquent Marsupilamus fantasii reste le (pseudo) nom scientifique valide (principe de l’antériorité). En 1997, l’album Houba Banana rend hommage au défunt Franquin en renommant l’animal Marsupilami franquini.

Le marsupilami mesure environ un mètre, il est jaune avec des taches noires. Il peut éventuellement connaître le mélanisme.

Sa queue préhensile mesure jusqu’à 8 mètres. C’est principalement un moyen de locomotion : elle lui permet de se déplacer à une vitesse soutenue entre les arbres, elle peut être utilisée comme un ressort, ou comme une roue, et elle sert à l’escalade ; elle permet au marsupilami de se surélever au-dessus de la cime des arbres pour avoir une vue d’ensemble de son biotope. C’est aussi une arme, notamment lorsqu’il en fait un poing, ou lorsqu’elle lui permet l’immobilisation de ses prédateurs. La queue est aussi le principal instrument qui lui sert à pêcher. Elle est encore un instrument de jeu (balançoire, par exemple) et sert aux manœuvres de séduction dans la parade nuptiale. Elle sert enfin au déplacement des petits lors de leur premier âge.

Son nombril surprend cependant les observateurs de cet ovipare. L’utilité du nombril est révélée dans L’Encyclopédie du Marsupilami : c’est un moyen d’éducation, de transmission du savoir ; par exemple, lorsqu’un petit marsupilami décide de faire son nid, il va coller son oreille contre le nombril de sa mère. Peu de temps après, il est capable de construire lui-même un tissage végétal.

La femelle marche sur la pointe des pieds et à petits pas.

Le marsupilami allaite ses petits mais pond également des œufs, et est donc un mammifère ovipare, à l’instar des monotrèmes.

Ses œufs sont piriformes, la queue de l’embryon, prenant beaucoup de place, se loge dans la partie allongée de l’œuf.

Auteur :

Secrétaire comptable et Fondatrice de l'association d' Hél'scrap et les créas voyagent

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